Voir l'état des eaux et son évolution - rivières et aquifères

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WWF-France

Cyrille DESHAYES, responsable à l'époque du Pôle Eaux Douces du WWF-France :
"Les défis de la gestion de l'eau en France à l'horizon des toutes prochaines années sont considérables. Ils ne seront surmontés qu'au prix d'une remise en cause radicale des activités qui portent atteinte aux ressources aquatiques, comme des comportements individuels".

"J’ai pris en charge le Pôle eaux douces de WWF-France dans le courant de l’été 2006. L’IFEN a rendu public juste à ce moment-là son bilan 2006 des pesticides dans l’eau, et j’ai été sollicité à ce sujet par le journal de 13h00 de France 2. J’ai donc cherché à en savoir davantage et à contacter l’auteur du rapport. Très vite je me suis rendu compte que sa méthodologie soulevait une polémique, et j’ai cherché à en savoir plus. À l’époque, une critique très argumentée a été publiée par une lettre d’information spécialisée qui défend les intérêts de la profession agricole, ce qui m’a intrigué et j’ai donc continué à étudier ce dossier. De fil en aiguille, j’ai appris que le ministère de l’Ecologie s’apprêtait à mettre l’IFEN étroitement sous tutelle, ce qui a été réalisé en 2008, à la faveur de la constitution de l’hyper-ministère de M. Borloo. En fait le Syndicat national de l’environnement comme Mme Corinne Lepage ont tour à tour dénoncé une véritable "liquidation" de l’Institut français de l’environnement, qui a été fondu dans un nouvel organisme.
J’ai continué à suivre le dossier de l’eau durant le Grenelle de l’environnement, qui a été très décevant sur ce point. Et j’ai appris à ce moment-là que l’auteure du rapport 2006 de l’IFEN sur les pesticides dans les eaux avait été licenciée pour faute, pour avoir refusé de se plier aux directives de sa hiérarchie. Ce qui m’a alors alerté et incité à rentrer en contact avec elle (Anne Spiteri, auteure de ce site).
Comme il s’agit d’une question de gouvernance majeure et que la question de la qualité de l’eau figure au rang des premières préoccupations des Français, nous avons décidé de mener une enquête. Nous avons rencontré la chercheuse de l’IFEN qui avait été licenciée, et nous avons ensuite identifié plusieurs dysfonctionnements graves, que nous avons rendus publics en 2011.
Cette scientifique, qui est au chômage depuis son licenciement par le ministère de l’Ecologie, a créé le premier site internet grand public qui permet de prendre connaissance de l’état réel de l’eau.
Nous soutenons, comme les membres du Conseil Scientifique du WWF, cette démarche qui répond d’ailleurs à des obligations de transparence sur les données publiques environnementales que nous imposent des directives européennes.
Nous attendons que le gouvernement apporte des réponses précises à l’ensemble des dysfonctionnements que nous avons relevé, hier et aujourd’hui (Affaire ONEMA). D’autant plus que le public a droit aujourd’hui, compte tenu des engagements communautaires souscrits par la France, à une totale transparence sur les données publiques environnementales, et d’autant plus que la politique de l’eau qui est mise en œuvre est financée à environ 85% par sa facture d’eau !
".

Grâce au soutien du WWF et donc en particulier de Cyrille DESHAYES ont été publié en 2011, entre autres, le document de synthèse L’eau, toujours source de vie ? L’état réel des eaux et des données sur l’eau qui portait à l'époque un intérêt novateur à la pollution chimique et aux aspects globaux, interdépendants et cumulés des dégradations des eaux considérées avant tout comme espace et source de vie ; et l'outil de cartographie interactive des pollutions des cours d'eau et des nappes tout aussi novateur.

Un extrait de ce document de synthèse a été publié conjointement en 2011 par le WWF : L’état des eaux: derrière une information officielle déficiente, des évaluations et des données inquiétantes.

Notons aussi les trois articles bien documentés et glaçants publiés conjointement en 2011 par Marc LAIME :
>>Qualité de l’eau (1) : un mensonge d’état ?
>>Qualité de l'eau (2) : le témoignage choc d’Anne Spiteri
>>Qualité de l’eau (3) : Nage en eaux troubles

Tout cela s'est terminé de façon lamentable et sans surprise…:
"En 2012 le WWF-France est repris en main, brutalement, par une droite écolo-affairiste. Le pôle eau du WWF-France est liquidé, Cyrille poussé vers la porte. Ni oubli, ni pardon. On n’oublie pas. On ne pardonne pas" (Marc LAIME, Hommage à Cyrille DESHAYES).

J'ai moi-même rendu hommage à Cyrille DESHAYES.



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